En annexe (ICI) Résolution de la Direction générale de la sécurité juridique et de la foi publique du 4 novembre 2024 (BOE du 22 novembre 2024), dans laquelle la Direction générale résout un cas relatif à l'enregistrement d'une décision judiciaire déclarant qu'une vente et un achat ont été résolus.
L'affaire est basée sur un achat-vente (où l'acheteur, pour financer l'achat, demande un prêt hypothécaire, qui est enregistré au moment de la formalisation de l'achat-vente). Une fois la vente et l'achat formalisés, des désaccords surgissent entre les parties, qui finissent par porter leur conflit devant les tribunaux. Cette procédure judiciaire se termine par la constatation de la résolution de l'achat-vente, c'est-à-dire sa nullité, et les parties doivent restituer les prestations réciproques (c'est-à-dire le bien au vendeur et le prix payé à l'acheteur).
Une fois que ce jugement a été soumis pour inscription au registre foncier, la position intéressante du créancier hypothécaire se pose, qui a légitimement enregistré son droit avant que tout ce litige ne survienne et ne soit résolu.
A ce stade, la DG, s'alignant sur les critères du Conservateur, décide que, dans ces cas, pour pouvoir enregistrer la résolution de la vente et de l'achat (c'est-à-dire que la maison cesse d'être au nom de l'"acheteur" et redevient enregistrée au nom du "vendeur"), il sera nécessaire, en premier lieu, de prouver le dépôt des montants dus et, surtout, de prouver le consentement de la banque créancière (c'est-à-dire que la banque qui détient le droit réel d'hypothèque devra consentir à cela), la banque détentrice du droit réel d'hypothèque devra y consentir), puisque, la créance n'ayant pas été inscrite lors de la comparution du créancier hypothécaire, par mandat impératif de la loi hypothécaire (articles 20, 37, 40 et 82), la radiation ou la modification des inscriptions des créanciers subséquents est empêchée sans leur consentement exprès ou tacite, volontaire ou forcé.
Il faut donc être très prudent dans ces situations litigieuses, car au-delà de la victoire judiciaire, il faudra négocier avec la banque créancière pour que la dette soit annulée et que la banque accepte l'enregistrement de l'annulation de la vente, sinon ce ne sera pas possible, et la victoire judiciaire s'estompera.