
Le nouveau concept de "tutelle de fait" et son application pratique dans la vie de tous les jours
C'est une réalité qu'actuellement, avec le vieillissement progressif d'une grande partie de la population que nous connaissons (pensons à des phénomènes aussi pertinents que l'augmentation de l'espérance de vie dans les sociétés avancées, l'arrivée à la vieillesse de la grande génération du " baby boom ", etc.), les situations de handicap et/ou de dépendance vont être de plus en plus fréquentes. En tant que notaire, il m'apparaît clairement que, dans le travail quotidien du notariat, il est de plus en plus fréquent d'autoriser des actes publics impliquant une personne ayant besoin d'un soutien ou d'une assistance dans l'exercice de sa capacité juridique.
Ainsi, dans ce domaine, il est nécessaire de souligner que la réglementation des mesures de soutien ou d'assistance dans l'exercice de la capacité juridique des personnes handicapées, depuis 2021, a subi des changements majeurs, tous apportés par la loi 8/2021, du 2 juin. Dans cette loi, comme dans la majorité des réglementations, on trouve de nombreux concepts juridiques indéterminés, abstraits ou non spécifiques, dont la traduction dans la pratique et la vie quotidienne d'une personne handicapée peut être problématique à interpréter et à appliquer, en particulier dans une institution éminemment informelle telle que la tutelle de fait.
Dans cette optique, j'ai récemment eu accès à un document très intéressant, signé par le bureau du procureur général et les principales associations d'établissements de crédit espagnols, qui, grâce à un effort louable de spécification juridique, fournit une série de lignes directrices très intéressantes pour déterminer la portée et la marge d'action du tuteur de fait dans un domaine aussi pertinent pour une personne handicapée que sa gestion financière.
Sur la base de ce document très intéressant, nous profiterons de l'occasion pour le diffuser, ainsi que pour informer le grand public sur le régime actuel de protection des personnes handicapées, et tout cela, comme d'habitude, à travers mon système traditionnel de questions et de réponses brèves, et avec une approche visant principalement les citoyens ordinaires en dehors du monde de la loi.
Qu'est-ce qu'un handicap et pourquoi les personnes handicapées ont-elles parfois besoin d'aide ?
Selon le Diccionario de la Real Academia Española de la lengua, le handicap peut être défini comme la situation d' une personne qui, en raison de ses conditions physiques, sensorielles, intellectuelles ou mentales durables, rencontre des difficultés pour sa participation et son inclusion sociale.
Comme on peut le constater, il s'agit d'une définition très large et générique qui couvre un grand nombre de situations très diverses, telles que la cécité, la quadriplégie, la maladie d'Alzheimer, l'infirmité motrice cérébrale, parmi beaucoup d'autres.
Pour comprendre l'ampleur du phénomène, rien de plus approprié que de recourir aux données officielles de l'Organisation mondiale de la santé, selon lesquelles on estime qu'il y a actuellement plus de 1,3 milliard de personnes dans le monde (soit 16% de la population mondiale) qui souffrent d'un handicap important, qu'il soit physique ou moteur, sensoriel, intellectuel ou mental. De plus, selon l'OMS, le handicap est une réalité qui va s'accroître dans les années à venir, en raison notamment de l'augmentation de certaines maladies et du vieillissement de la population.
Comme nous pouvons le constater, le handicap est un phénomène très large, qui peut couvrir de nombreuses situations différentes et avec des degrés d'intensité très variables, de sorte que, dans les cas où il est présent avec une plus grande intensité, il peut signifier de grands obstacles pour la personne qui en souffre afin de se développer pleinement dans tous les domaines de la vie de toute personne, tels que les soins personnels, les soins de leurs besoins fondamentaux (comme leur maison, etc.), la gestion de leur économie et de leurs biens, ou le développement d'une activité professionnelle.
<div class="ml-text">Así pues, por ejemplo, si una persona, a resultas de una discapacidad, no puede desplazarse físicamente de forma autónoma, puede llegar a necesitar ayuda de un cuidador que la asista para asearse, mantener la higiene del hogar, alimentarse, hacer la compra, etc.</div><br><br>
<div class="ml-text">Por su parte, si una persona sufre una discapacidad intelectual o psíquica que le impide comprender adecuadamente la realidad y las consecuencias jurídicas de sus actos, necesitará el apoyo o asistencia de una persona que se ocupe de la gestión de sus asuntos legales, de la gestión de su economía doméstica y patrimonio, etc.</div>
Quel est le régime juridique actuel pour la protection des personnes handicapées ?
Après avoir expliqué initialement et très brièvement ce qu'est le handicap et les obstacles qu'il peut engendrer dans la vie d'une personne, le fait est que, comme il ne peut en être autrement, dans le cadre d'un État de droit social et démocratique tel que l'Espagne, les pouvoirs publics ont l'obligation de créer un cadre juridique adéquat pour la protection, le soutien et l'assistance des personnes handicapées, afin de garantir leur droit à l'égalité, au libre développement de leur personnalité et à leur dignité en tant qu'êtres humains.
Actuellement, en Espagne, ce régime juridique visant à protéger et à soutenir les personnes handicapées est établi sur la base des dispositions d'une loi adoptée en 2021, plus précisément par le biais de la loi 8/2021, du 2 juin, qui réforme la législation civile et procédurale afin de soutenir les personnes handicapées dans l'exercice de leur capacité juridique (ICI vous pouvez la consulter), qui a introduit des réformes profondes dans ce domaine, tant dans le code civil que dans la législation procédurale.
Dans le domaine du code civil, il convient de s'intéresser aux articles 249 et suivants (ICI vous pouvez les consulter), concernant les mesures d'accompagnement des personnes handicapées dans l'exercice de leur capacité juridique.
Dans toute cette nouvelle législation, l'esprit fondamental de la nouvelle réglementation est de renforcer les droits des personnes handicapées, en concevant un nouveau système dans lequel l'objectif principal est de surmonter les institutions de substitution (en éliminant les anciennes institutions telles que l'autorité parentale étendue/réhabilitée ou la tutelle), en faveur d'un modèle basé sur l'accompagnement, le soutien et l'assistance des personnes handicapées, leur accordant ainsi un plus grand degré d'autonomie et de capacité à prendre des décisions au nom et pour le compte de la personne handicapée, dans lequel un tiers prend des décisions au nom et pour le compte de la personne handicapée), en faveur d'un modèle fondé sur l'accompagnement, le soutien et l'assistance des personnes handicapées, leur accordant ainsi un plus grand degré d'autonomie et de capacité à prendre des décisions les concernant, pour un résultat beaucoup plus respectueux de la volonté et des préférences de la personne handicapée ou de la personne ayant besoin d'un soutien.
Quelles sont les principales institutions de soutien prévues par la législation existante ?
En vertu de la législation actuelle, lorsqu'une personne a besoin d'un soutien ou d'une assistance pour exercer sa capacité juridique, elle peut s'adresser à l'une des institutions suivantes :
- Tutelle de fait: mesure d'assistance naturelle, informelle et courante, dans le cadre de laquelle une personne de confiance (généralement un parent) aide la personne handicapée dans ses tâches quotidiennes. Dans la suite de cet article, nous approfondirons cette figure, sa fonction, ses limites et sa réglementation légale.
- Procuration préventive: Acte notarié par lequel une personne, avec prévoyance, confère des pouvoirs à un tiers afin que ce dernier, en son nom et pour son compte, puisse effectuer tout type d'action (ou celles spécifiquement déterminées dans la procuration) au cas où ledit mandant, pour quelque raison que ce soit (comme une maladie neurodégénérative, un accident, etc.), aurait besoin à l'avenir d'un soutien pour l'exercice de sa capacité juridique. Pour plus d'informations sur ce type d'acte notarié, cliquez ici, ICI pour plus d'informations.
- Tutelle : institution d'aide aux personnes handicapées, à laquelle il faut recourir en tant que dernière mesure ou ressource, lorsqu'il n'existe pas d'autres solutions moins lourdes pour assurer une aide suffisante (comme, par exemple, la tutelle de fait). Dans ce cas, la tutelle est constituée par un juge, dans le cadre d'une procédure judiciaire, au cours de laquelle la nécessité de la mesure doit être dûment justifiée et les actes spécifiques pour lesquels l'assistance du tuteur est requise doivent également être déterminés, en tenant compte, en tout état de cause, du fait que ce n'est que dans des cas exceptionnels que le tuteur peut assumer les pouvoirs de représentation de la personne handicapée ou ayant besoin d'un soutien. Si vous souhaitez obtenir plus d'informations sur cette institution, ainsi que sur les possibilités de désigner un éventuel tuteur par le biais de ce que l'on appelle l'auto-tutelle, CLIQUEZ ICI pour plus d'informations.
- Médiateur juridique : mesure subsidiaire à utiliser dans des cas très spécifiques, par exemple lorsque la personne qui devrait assister régulièrement la personne handicapée n'est pas en mesure de le faire, ou en cas de conflit d'intérêts entre la personne handicapée et la personne à laquelle elle devrait apporter son soutien.
Ainsi, en fonction du type de handicap, de son degré d'intensité, des prévisions de son évolution, des circonstances spécifiques de l'affaire et des préférences de la personne handicapée, chacune de ces mesures peut être la plus appropriée pour chacun des cas concrets et spécifiques, puisque, comme indiqué, la jurisprudence peut être très diverse et variée.
Qu'est-ce que la tutelle de fait ?
Comme indiqué ci-dessus, avec la nouvelle réglementation, la tutelle de fait est la première mesure de protection choisie par le législateur, répondant ainsi à une réalité sociologique dans ce domaine, à savoir le fait que dans la plupart des cas, c'est l'environnement familial (parents, enfants, frères et sœurs, etc.) qui apporte soutien et assistance aux personnes handicapées.
Ainsi, comme nous l'avons indiqué, la tutelle de fait est une mesure d'assistance naturelle qui découle d'une réalité, à savoir que la chose la plus "normale", "habituelle" ou "naturelle" est que les personnes handicapées soient assistées par leurs proches, tels que leurs parents, leurs enfants ou leurs frères et sœurs.
Sur cette base, lorsque la personne handicapée a besoin d'un accompagnement pour l'exercice de sa capacité juridique (par exemple pour effectuer une démarche auprès de l'administration, une transaction avec sa banque, etc.), cet accompagnement sera assuré par son tuteur de fait, c'est-à-dire, dans la plupart des cas, le proche parent qui exerce la fonction "de facto".
De même, comme cela a été indiqué, la tutelle de fait est une mesure prévalente, puisque, sur la base de la réglementation actuelle, lorsqu'une personne handicapée est prise en charge "de facto" (de fait) par une personne spécifique (normalement de son environnement familial), et que cette mesure est adéquate et suffisante, l'adoption d'autres mesures dans la sphère judiciaire ne sera pas opportune.
Ainsi, contrairement au règlement précédent (où l'accueil familial de fait était une réalité transitoire), avec le règlement actuel, s'il est adéquat et suffisant, il constitue une mesure de soutien qui dure dans le temps, c'est-à-dire à long terme.
En tout état de cause, la tutelle de fait peut toujours être complétée par un soutien notarial ou judiciaire dans les cas où la tutelle est insuffisante ou exigée par la loi.
Toutefois, il convient également de noter que la tutelle de fait présente aussi un certain degré de subsidiarité, puisque si d'autres mesures d'aide volontaire ou judiciaire sont en place, elles prévaudront sur la tutelle de fait (à moins qu'elles ne soient pas mises en œuvre de manière efficace).
Enfin, il est nécessaire de souligner que la loi la configure comme une mesure de nature informelle, étant donné que la réglementation actuelle ne prédétermine pas de forme spécifique pour constituer ou accréditer l'existence de cette tutelle de fait. Comme nous le verrons, cette réalité peut parfois générer une incertitude juridique, que nous tenterons de résoudre dans cet article.
Qui peut être tuteur de fait ?
Le tuteur de fait sera la personne majeure, jouissant de toutes ses facultés physiques, intellectuelles et volitives, et qui a la capacité d'assumer l'aide et l'assistance quotidiennes de la personne handicapée. Comme nous l'avons indiqué, dans la plupart des cas, cette personne sera un parent direct et proche de la personne handicapée (parents, enfants ou frères et sœurs).
Toutefois, il est également possible que cette fonction de tutelle soit assumée par des tiers (tels que des parents plus éloignés, un ami, un voisin, etc.) Il est également possible que la tutelle de fait soit assumée par plusieurs personnes (par exemple, par le père et la mère de la personne handicapée, ou par plusieurs frères et sœurs).
Comment l'accueil familial est-il formalisé et agréé ?
Comme indiqué ci-dessus, la tutelle de fait est une mesure de nature informelle, c'est-à-dire que la loi n'exige aucune forme spécifique pour la constituer ou la prouver.
Dans la pratique, cela peut être accrédité :
- Par la manifestation de la personne handicapée elle-même, si elle en a la capacité.
- A partir de témoignages de membres de la famille.
- Par le biais de rapports des services sociaux, des services de santé publique ou autres.
- Au moyen d'un acte de notoriété passé devant notaire.
De toutes les options indiquées, celle qui nous apportera sans aucun doute la plus grande sécurité juridique sera celle de l'acte de notoriété formalisé devant un notaire public, car nous disposerons ainsi d'un document public qui constituera une preuve fiable devant les tiers de l'existence de cette tutelle de fait, ainsi que de l'identité du (ou des) tuteur(s).
Pour plus d'informations, ICI (il s'agit d'une brochure d'information produite par la Fondation AEQUITAS de la profession notariale).
Comment la tutelle de fait fonctionne-t-elle et se concrétise-t-elle dans la pratique ?
Comme nous l'avons vu, le tuteur de fait est la personne qui aide et assiste la personne handicapée dans sa vie quotidienne, dans les domaines spécifiques dans lesquels elle a besoin d'aide ou d'assistance, qui peuvent être très variés (par exemple, plus axés sur les soins personnels, l'hygiène, les soins à domicile, les courses alimentaires ; ou plus axés sur les formalités juridiques et économiques, par exemple, pour payer les impôts, demander des aides ou des subventions, effectuer des démarches auprès des banques, etc.)
Ceci étant dit, il est nécessaire de comprendre que cette assistance du tuteur de fait, en pratique, peut se faire de deux manières principales, comme suit :
- L'assistance, c'est-à-dire les cas où le tuteur de fait accompagne ou collabore avec la personne handicapée, car cette dernière, avec le soutien de son tuteur, conserve sa capacité à prendre des décisions de manière autonome.
Un exemple serait une personne âgée, souffrant d'un début de démence sénile, mais qui conserve un certain degré de compréhension de la réalité, qui doit signer un dépôt à terme dans sa banque. Cette personne, dûment accompagnée de son assistant, se rend à sa banque et effectue l'opération, soutenue par les explications de son tuteur. - L'assistance représentative, c'est-à-dire les cas où la personne handicapée présente de plus grandes difficultés ou un plus grand degré de détérioration cognitive, de telle sorte qu'il est nécessaire que son tuteur agisse en son nom (c'est-à-dire qu'il le remplace et effectue l'acte en son nom), mais dans tous les cas, en respectant les préférences et les souhaits de la personne handicapée.
Un exemple de cette situation serait cette même personne âgée qui, après 5 ans, a été diagnostiquée avec la maladie d'Alzheimer, étant actuellement une personne complètement dépendante qui a perdu sa capacité même de reconnaître ses parents les plus proches. À cette occasion, cette personne a besoin de retirer 50 euros de sa banque pour faire ses courses de la semaine. Compte tenu de la situation, son tuteur de fait se rend à la banque pour effectuer cette démarche, étant donné l'impossibilité physique et mentale dans laquelle se trouve cette personne d'effectuer l'acte elle-même.
Dans quels cas le tuteur peut-il agir au nom de la personne handicapée sans autorisation judiciaire ?
À ce stade, comme nous venons de le voir, le tuteur de fait agira parfois en assistant (accompagnant) la personne handicapée, tandis qu'à d'autres occasions, il agira directement, de manière représentative, c'est-à-dire en se substituant à la personne handicapée sans que celle-ci n'intervienne dans l'acte.
Comme tout lecteur avisé peut le constater, dans ce deuxième scénario d'action représentative, les dangers sont beaucoup plus grands, puisqu'il existe un risque que le tuteur de fait, agissant avec malveillance, profitant de la situation de vulnérabilité de la personne handicapée, accomplisse des actes au détriment des droits et des intérêts légitimes de la personne sous tutelle.
Afin d'éviter de telles situations, la loi limite les domaines et les cas dans lesquels le tuteur de fait peut agir en qualité de représentant, c'est-à-dire
- Dans le domaine personnel, le tuteur de fait ne peut accomplir que les actes propres à la vie quotidienne, habituelle et ordinaire du pupille, alors qu'au contraire, il ne peut accomplir aucun contrat, action ou affaire juridique qui implique un acte "d'importance personnelle ou familiale".
- Dans la sphère économique ou patrimoniale, la loi permet au tuteur de fait de demander "des avantages économiques qui n'entraînent pas de changement significatif dans le mode de vie" ainsi que d'effectuer toutes les opérations qui ne dépassent pas la limite du "peu d'importance économique".
Comme nous venons de l'indiquer, dans cette sphère patrimoniale ou économique, le tuteur de fait peut effectuer des opérations qui ne dépassent pas la limite d'une "faible pertinence économique", maisqu'entend-on par "faible pertinence économique" ?
Dans ce cas, comme souvent dans le domaine du droit, il s'agit d'un concept juridique indéterminé, c'est-à-dire d'une matière régie par une règle de telle sorte qu'il n'est pas possible de déduire clairement et directement quelle est la portée exacte de cette règle.
Ainsi, dans ces cas, il est nécessaire d'interpréter dûment ce concept juridique indéterminé afin d'en établir le contenu, la portée et les limites. Dans cette tâche difficile, dans ce cas, comme mentionné au début, un Document Interprétatif préparé par le Bureau du Procureur Général et les principales associations d'institutions de crédit espagnoles sera d'une grande aide (ICI vous pouvez le consulter) qui fournit des critères très utiles et intéressants pour délimiter les pouvoirs de représentation du tuteur de fait dans le domaine économique et patrimonial.
Ainsi, sur la base de ces critères d'interprétation, dans le domaine économique ou patrimonial, ces actes de "faible portée économique" seront délimités comme suit :
- Le tuteur de fait doit être en mesure de subvenir aux revenus et aux dépenses habituelles du pupille, conformément à son histoire de vie.
<div class="ml-text">En este ámbito incluiríamos, por ejemplo, gastos y disposiciones finalistas para atender necesidades básicas de cuidado personal, habitación, alimento, vestido o salud, como comida, facturas de suministros de luz, agua, o medicamentos, entre otros.</div><br><br>
<div class="ml-text">También se incluirían aquí gastos ordinarios para la conservación del patrimonio del discapacitado, como por ejemplo el IBI de su piso, el recibo de la comunidad de vecinos, etc.</div><br><br>
- Il peut également faire face à des dépenses non courantes résultant de l'entretien ordinaire des éléments nécessaires pour répondre à ses besoins ordinaires.
<div class="ml-text">Como, por ejemplo, pagar una derrama de la comunidad de propietarios para arreglar el ascensor averiado del inmueble donde vive el discapacitado.</div><br><br>
- Pour les retraits d'argent non définitifs (retraits d'argent, virements, etc. sans destination spécifique et vérifiable ex ante), afin d'éviter des situations risquées et/ou frauduleuses, le document interprétatif choisit judicieusement de les limiter quantitativement, notamment sur la base des indices statistiques officiels relatifs aux dépenses moyennes par personne et/ou par ménage publiés périodiquement par l'Institut national de la statistique (Instituto Nacional de Estadística). Si vous le souhaitez, ICI vous pouvez consulter ces statistiques qui montrent que, par exemple, pour l'année 2022, la dépense moyenne par personne (indice général) était de 12 779,54 euros. Dans tous les cas, il est possible d'assouplir ces limites en fonction des circonstances et des moyens du cas concret.
Comment prouver à la banque l'existence d'une tutelle de fait ?
Comme nous l'avons vu dans cet article, la tutelle de fait est une figure de nature informelle, de sorte que dans de nombreuses occasions elle peut exister, mais sans avoir été formalisée dans un document légal ou officiel qui pourrait l'accréditer auprès des tiers.
Pour ces cas, dans la sphère des institutions financières, le document interprétatif propose comme solution la figure de la déclaration responsable, c'est-à-dire un document signé avec la banque par la personne handicapée et son tuteur de fait, dans lequel l'institution est informée de l'existence de cette tutelle de fait, ainsi que de l'identité du tuteur et des pouvoirs et limites qui lui sont accordés.
En revanche, si la personne handicapée, en raison de son état, ne peut pas transmettre sa volonté dans cette déclaration responsable, le seul moyen d'accréditer auprès de la banque l'existence de cette tutelle de fait sera d'établir un acte notarié de notoriété, comme cela a déjà été mentionné ci-dessus.
Dans quels cas l'autorisation judiciaire est-elle nécessaire pour que le tuteur de fait puisse agir ?
Comme nous l'avons vu, les pouvoirs de représentation du tuteur de fait sont très limités, afin d'éviter les situations d'abus ou de fraude.
Ceci est également renforcé par une limitation légale supplémentaire, puisque selon l'article 264 du code civil, le tuteur de fait doit demander une autorisation judiciaire pour un certain nombre d'actes détaillés ci-dessous:
- Accomplir des actes d'importance personnelle ou familiale lorsque la personne concernée n'est pas en mesure de le faire elle-même, sous réserve des dispositions légales relatives à l'internement, au consentement éclairé dans le domaine de la santé ou à d'autres lois spéciales.
- Aliéner ou grever des biens immobiliers, des établissements commerciaux ou industriels, des biens ou des droits d'une importance personnelle ou familiale particulière, des biens mobiliers d'une valeur extraordinaire, des objets précieux et des valeurs mobilières non cotées sur les marchés officiels de la personne bénéficiant de mesures d'accompagnement, donner des biens immobiliers en location pour une durée initiale supérieure à six ans, ou conclure des contrats ou accomplir des actes qui sont de nature dispositive et sont soumis à enregistrement. La vente de droits de souscription préférentiels sur des actions est exemptée. L'aliénation des biens visés au présent paragraphe s'effectue par vente directe, à moins que le tribunal n'estime que l'aliénation par voie d'adjudication judiciaire est nécessaire pour garantir au mieux et intégralement les droits et intérêts du détenteur.
- Disposer gratuitement des biens ou des droits de la personne bénéficiant de mesures d'accompagnement, à l'exception de ceux qui présentent peu d'intérêt économique et qui n'ont pas de signification personnelle ou familiale particulière.
- Renoncer à des droits, ainsi que régler ou soumettre à l'arbitrage des questions relatives aux intérêts de la personne sous sa tutelle, à moins qu'elles ne soient d'une importance économique mineure. Aucune autorisation judiciaire n'est requise pour l'arbitrage de consommation.
- Accepter sans bénéfice d'inventaire tout héritage ou répudier ce ou ces libéralités.
- Effectuer des dépenses extraordinaires sur les biens de la personne qu'il/elle soutient.
- intenter une action au nom de la personne qu'elle soutient, sauf en cas d'urgence ou de litige de faible importance. L'autorisation judiciaire n'est pas requise lorsque la personne handicapée demande le réexamen de la décision judiciaire dans laquelle l'aide a été précédemment déterminée.
- Donner et emprunter de l'argent et fournir des garanties ou des sûretés.
- La conclusion de contrats d'assurance-vie, de rente et de contrats similaires, lorsque ceux-ci nécessitent des investissements ou des contributions extraordinaires.
Quand la tutelle de fait prend-elle fin ?
Conformément à l'article 267 du code civil, la tutelle de fait s'éteint:
- Lorsque la personne à qui l'aide est apportée demande que l'aide soit organisée différemment.
- Lorsque les causes qui l'ont provoquée disparaissent.
- Lorsque le tuteur renonce à son action, il doit d'abord en informer l'organisme public chargé, sur le territoire concerné, de promouvoir l'autonomie et l'assistance des personnes handicapées.
- Lorsque, à la demande du ministère public ou de toute personne intéressée par l'exercice du soutien de la personne sous tutelle, l'autorité judiciaire l'estime opportun.
Quelles sont les particularités du droit civil catalan dans ce domaine ?
Comme on le sait, la Catalogne a son propre droit civil qui, dans ce domaine, a ses propres règles.
Ainsi, la particularité la plus pertinente que nous trouvons dans la sphère catalane est la figure de l'assistance (ICI vous pouvez consulter son règlement juridique). Conformément à la réglementation susmentionnée, une personne majeure peut demander la désignation d'une ou de plusieurs personnes pour l'assister, si elle en a besoin pour exercer sa capacité juridique dans des conditions d'égalité.
Cette constitution d'assistance peut être réalisée :
- Soit par la signature d'un acte notarié.
- Ou par le biais d'une procédure judiciaire de juridiction volontaire.
Sur la base de ce qui précède, comme indiqué ci-dessus, toute personne majeure peut, par un acte public, en prévision ou en appréciation d'une situation de besoin d'assistance, désigner une ou plusieurs personnes pour fournir une assistance. Dans cet acte, de même :
- Des dispositions peuvent être prises en ce qui concerne le fonctionnement et le contenu du régime d'aide approprié, y compris en ce qui concerne les soins de sa personne.
- Des mesures de contrôle peuvent également être mises en place pour garantir leurs droits, le respect de leurs souhaits et préférences, et pour prévenir les abus, les conflits d'intérêts et les influences indues.
- Des substitutions peuvent être effectuées, de sorte que si la première personne nommée ne veut pas ou ne peut pas accepter le poste, la personne suivante prendra le relais.
Quel est l'instrument le plus approprié pour aider la personne handicapée ?
Comme nous l'avons vu dans cet article, le handicap est une réalité très vaste et très diverse, qui peut affecter une personne de manières très différentes (à la fois physiquement et psychologiquement), ce qui signifie qu'il est a priori très difficile, voire impossible, de prédéterminer quelle est la solution la plus appropriée pour un cas spécifique, car en fonction des circonstances particulières de la personne, l'une ou l'autre sera plus appropriée.
Ceci étant, je crois que c'est vrai, nous pouvons faire une série de réflexions importantes sur le sujet, qui peuvent être utiles aux citoyens :
- Tout d'abord, il est sans aucun doute important, à mon avis, de souligner la figure des procurations préventives, parce que grâce à elles, toute personne, avec une vision prévoyante de la vie, peut anticiper une éventuelle situation de handicap ou de besoin de soutien dans l'exercice de sa capacité juridique, de sorte que, si cela se produit (en raison d'une maladie, d'un accident, etc.), grâce à la procuration préventive, nous aurons déjà désigné une personne qui pourra prendre soin de nous, s'occuper de nos affaires juridiques et économiques de la meilleure façon possible, avec la plus grande confiance possible, et de la manière et dans les limites que nous aurons déterminées.), par la procuration préventive, nous aurons déjà désigné une personne qui pourra prendre soin de nous, s'occuper de nos affaires juridiques et financières de la meilleure façon possible, avec la plus grande confiance, et de la manière et dans les limites que nous aurons déterminées.
- Deuxièmement, dans le domaine du droit civil catalan, la figure de la désignation notariale d'un assistant est également très intéressante, car toute personne, en prévision ou en appréciation d'une situation de besoin de soutien, peut s'adresser à un notaire et, en signant un simple acte, désigner un assistant pour l'aider et le compléter dans l'exercice de sa capacité juridique, ce qui, sans aucun doute, sera également très utile au cas où cette situation d'incapacité se produirait finalement.
- Troisièmement, comme nous l'avons vu, dans la sphère du droit civil commun, il y a aussi la figure de la tutelle, qui sera établie judiciairement, mais dans laquelle la personne handicapée ou la personne ayant besoin d'un soutien peut avoir beaucoup à dire, puisque par la figure de l'auto-tutelle (acte public), toute personne peut désigner les personnes qui, le cas échéant, elle souhaite être désignée comme son tuteur, il faut savoir que cette déclaration de volonté doit être respectée par le juge, sauf dans des cas exceptionnels.
- Enfin, il convient de souligner que, dans le domaine de la tutelle de fait, comme nous l'avons vu, il s'agit d'une figure très utilisée dans la pratique mais éminemment informelle, qui, néanmoins, afin de lui assurer la plus grande sécurité juridique possible, peut être articulée par un acte de notoriété (devant notaire), ce qui facilitera grandement la vie et les actions quotidiennes du tuteur, puisqu'il sera très facile d'accréditer devant quiconque (une banque, une administration, etc.) sa condition de tuteur de fait de la personne handicapée en question.
Conclusion
Enfin, en guise de conclusion, comme nous l'avons vu, le handicap est une réalité très présente dans notre société, à laquelle la loi apporte des réponses utiles qui peuvent aider les personnes handicapées et leurs familles à gérer au mieux la protection de leur personne et de leurs intérêts économiques et patrimoniaux.
De même, comme nous l'avons vu, les notaires, dans ce travail, à travers de multiples figures, peuvent contribuer, aider et collaborer de manière décisive à cette protection des personnes handicapées, de sorte que, toute personne handicapée ou membre de la famille qui a des doutes sur l'une de ces institutions ou sur la meilleure façon de faire face à une situation spécifique, comme il ne peut en être autrement, tant mon étude notariale que celle des plus de 3 000 notaires qui travaillent en Espagne, est totalement ouverte pour aider, accompagner et résoudre ces doutes ou les questions qu'ils se posent à cet égard.
En espérant que cet article sera utile à toutes les personnes intéressées par les instruments de soutien aux personnes handicapées, l'équipe de l'office notarial Jesús Benavides reste à votre disposition pour vous aider dans vos démarches.