Succession ab intestat : que se passe-t-il si je décède sans testament ?
14/12/2017
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Succession ab intestat : que se passe-t-il si je décède sans testament ?

Contenu de cet article

La mort des personnes est un fait naturel, une réalité biologique immuable et inévitable qui atteint tous les êtres humains, car tous, tôt ou tard, nous mourrons.

Cette réalité génère dans la sphère patrimoniale des personnes une série de conséquences qu'il convient d'ordonner et de résoudre, puisque tout être humain, lorsqu'il meurt, possède, dans une plus ou moins grande mesure, une série de biens, de droits et d'obligations dont la propriété doit être transférée.

Sur cette base, le législateur espagnol, conscient de la transcendance générée par la mort des personnes, a établi depuis longtemps un ensemble de règles juridiques qui régissent la succession des personnes, c'est-à-dire l'ensemble des règles qui doivent régir la manière dont est déterminée la nouvelle propriété des biens, des droits et des obligations d'une personne lorsque celle-ci décède. Actuellement, ces règles se trouvent dans le Code civil, qui couvre un grand nombre de préceptes (ce qui indique en soi l'importance du sujet), notamment les articles 657 à 1087.

En entrant dans l'analyse de la réglementation susmentionnée, il faut tout d'abord se référer au fait que le droit de succéder à une personne se transmet à partir du moment de sa mort (article 657). Ainsi, lorsqu'une personne décède, un droit à la succession est généré, c'est-à-dire un droit en faveur d'une personne de devenir le nouveau propriétaire de tous les biens, droits et obligations de cette personne décédée.

Le législateur a établi (article 658) deux principaux moyens de déterminer à quelles personnes les droits de succession de la personne décédée doivent être acquis :

  • Le testament (analysé dans un autre article de mon blog), c'est-à-dire l'acte par lequel une personne détermine expressément la répartition de son patrimoine au moment de son décès. Dans ce cas, on peut parler de succession testamentaire.
  • Et en l'absence de testament, c'est-à-dire lorsque la personne décédée n'a pas fait de testament, la succession est régie par les dispositions de la loi, c'est-à-dire que la propriété du patrimoine du défunt est attribuée à la ou aux personnes établies à cette fin par la loi. Dans ce cas, on peut parler de succession ab intestat.

Dans cet article de blog, je vais me référer à cette deuxième possibilité : " Lorsqu'une personne décède sans avoir désigné un ou plusieurs successeurs au moyen d'un testament ". En l'absence de prévoyance de la part du défunt, c'est la loi qui sera directement chargée (par l'intermédiaire du notaire) de désigner le successeur correspondant au défunt.

Pour aborder ce sujet complexe, je vais, comme toujours, utiliser le format questions-réponses. Je vais essayer d'être aussi concis et graphique que possible. Venons-en au fait.


Qu'est-ce qu'une succession ab intestat ?

Comme on vient de l'indiquer, la succession des personnes peut être régie par deux voies principales, à savoir par la volonté et par les dispositions de la loi (article 658). Ainsi, lorsqu'une personne décède, la détermination de la nouvelle propriété de ses biens, droits et obligations sera toujours ordonnée : d'une part, par ce que le défunt a établi dans son testament et, en l'absence de testament ou lorsque celui-ci ne peut être appliqué, par les règles et préceptes établis par le code civil à cet égard.

Sur cette base, la succession ab intestat peut être définie comme l'ensemble des cas dans lesquels une personne décède sans testament ou dans lesquels certaines circonstances empêchent le testament éventuellement existant d'être applicable à la succession du testateur.

La réglementation spécifique qui détermine dans quels cas particuliers la succession ab intestat peut être utilisée se trouve à l'article 912 du code civil:

  1. Lorsqu'une personne décède sans testament, ou avec un testament nul ou ayant perdu sa validité par la suite. Ce premier cas défini par la loi détaille plusieurs situations différentes, parmi lesquelles il convient de souligner les suivantes :

  2. vérifier
    Tout d'abord, et logiquement, le cas où une personne décède sans testament, auquel cas il est clair et évident que les règles de la succession ab intestat s'appliqueront pour ordonner sa succession.
  3. vérifier
    De même, cette section comprend un autre événement comme la nullité du testament, qui se produira, par exemple, lorsque les formalités établies par la loi n'ont pas été observées dans son exécution (article 687), lorsque la personne qui l'a exécuté n'avait pas le plein usage de ses facultés mentales (article 685) ou s'il a été exécuté avec violence, fraude ou dol (article 673). En tout état de cause, cette déclaration de nullité ne peut être prononcée qu'en vertu d'une décision de justice.
  4. Lorsque le testament ne contient pas l'institution d'un héritier sur tout ou partie de ses biens, ou ne prévoit pas tous les biens ou droits qui correspondent au testateur. Dans ce deuxième cas, il s'agit principalement des situations dans lesquelles le testateur n'a pas désigné un successeur universel ou général (par exemple un héritier), mais a distribué son héritage au moyen d'attributions spécifiques (par exemple dans des legs), mais une partie de ses biens n'a pas été attribuée à quelqu'un en particulier. Dans ce cas, la succession ab intestat n'a lieu que pour les biens ou les droits que le défunt n'a pas spécifiés dans son testament.

  5. Lorsque la condition attachée à l'institution de l'héritier fait défaut ; ou lorsque l'héritier meurt avant le testateur ; ou lorsque l'héritier répudie l'héritage, sans avoir de substitut et sans qu'il y ait un droit d'accrétion en faveur d'autres héritiers. Dans cette troisième série de situations, on peut distinguer les cas suivants :
  6. vérifier
    Tout d'abord, si la condition imposée à l'héritier n'est pas remplie, c'est-à-dire si un héritier a été constitué sous une condition et que cette condition ne s'est pas réalisée, de sorte que la qualité d'héritier n'a pas été atteinte (par exemple, si une personne a constitué un neveu comme héritier en échange de sa prise en charge du testateur jusqu'à son décès, et que cette prise en charge n'a pas eu lieu).
  7. vérifier
    De même, la succession ab intestat se déroulera lorsque l'héritier décède avant le testateur et, s'il n'y a pas d'autres personnes dans le testament auxquelles il correspond pour hériter (par exemple, en n'ayant pas prévu et nommé dans le testament lui-même un substitut en l'absence éventuelle de l'héritier principal). À ce stade, je vous rappelle que le droit de succéder au défunt se transmet avec le décès de celui-ci. Par conséquent, si la personne désignée comme héritier dans un testament décède avant le testateur lui-même, ce droit n'existe pas.
  8. vérifier
    Le dernier cas décrit dans cette section correspond aux situations dans lesquelles les héritiers répudient l'héritage (c'est-à-dire qu'ils rejettent formellement l'héritage de sorte qu'ils ne souhaitent pas acquérir la propriété des biens, droits ou obligations qui leur ont été accordés) et qu'il n'y a pas d'autres personnes auxquelles ils ont droit d'hériter (soit par droit de substitution, soit par droit d'accrétion), auquel cas l'ouverture de la succession ab intestat est également appropriée.
  9. Lorsque l'héritier est incapable de succéder. Enfin, le législateur établit que la succession ab intestat sera applicable lorsque l'héritier est incapable de succéder, ce qui se produira, entre autres, lorsqu'il existe des causes d'indignité successorale (article 756) ou dans les cas de dispositions en faveur du notaire autorisant le testament (article 754), en faveur du tuteur ou du curateur du testateur (aux termes de l'article 753), ou en faveur d'un incapable (article 755).

Qui a le droit de succéder au défunt dans une succession ab intestat ?

L'ordre de succession en cas de succession ab intestat, c'est-à-dire à quelles personnes et dans quel ordre les héritiers doivent être déclarés, est déterminé dans notre système juridique par les dispositions des articles 930 et suivants du Code civil.

Ainsi, en ce qui concerne l'ordre de succession en termes généraux, il est nécessaire de préciser que :

  1. Les descendants du défunt (ses enfants ou petits-enfants) héritent toujours.
  2. À défaut, ce sont les ascendants du défunt (parents ou grands-parents) qui héritent.
  3. En l'absence d'ascendants et de descendants, le conjoint survivant, s'il y en a un, a le droit d'hériter.
  4. En l'absence de descendants, d'ascendants et de conjoint survivant, les parents collatéraux jusqu'au quatrième degré (c'est-à-dire les frères et sœurs, les neveux, les nièces, etc.) ont le droit d'hériter.
  5. Et en l'absence de tous, la succession incombe à l'État.

Maintenant que l'ordre générique de la succession ab intestat a été détaillé, il est nécessaire de préciser certains aspects pour chacun de ces différents héritiers possibles :

  • En ce qui concerne les descendants, les questions suivantes doivent être prises en compte :
  • vérifier
    Que les enfants et les descendants succèdent à leurs parents et autres ascendants sans distinction de sexe, d'âge ou de filiation (article 931).
  • vérifier
    Que les enfants du défunt héritent en propre et partagent l'héritage en parts égales (article 932).
  • vérifier
    En revanche, les petits-enfants et autres descendants héritent par droit de représentation et, si l'un d'eux est décédé en laissant plusieurs héritiers, la part qui lui correspond est répartie entre eux par parts égales (article 933). Pour une meilleure compréhension de la figure du droit de représentation et de cette affaire, veuillez vous référer à la question suivante qui lui est consacrée.
  • vérifier
    Mais dans tous les cas, il faut aussi tenir compte du fait que si les descendants concourent à la succession du défunt avec le conjoint veuf, ce dernier aura droit à l'usufruit du tiers destiné à l'amélioration (article 834).
    • En ce qui concerne les particularités relatives aux ascendants dans la déclaration des héritiers ab intestat, il convient de noter :
  • vérifier
    Si le père et la mère du défunt sont vivants, ils héritent tous deux à parts égales (article 936). En revanche, si un seul des parents a survécu, ce dernier hérite de la totalité de l'héritage de l'enfant (article 937).
  • vérifier
    En tout cas, à défaut de ceux-ci (c'est-à-dire si les père et mère du défunt sont déjà décédés), ce sont les ascendants suivants en degré, c'est-à-dire les grands-parents en premier lieu, les arrière-grands-parents ensuite, etc. qui succèdent (article 938).
  • vérifier
    De même, dans le cas où les parents du défunt sont absents, et qu'il revient aux autres ascendants d'hériter :
    • S'il y a plusieurs ascendants de même degré appartenant à la même ligne, ils partagent l'héritage par tête (article 939). À titre d'exemple, dans ce cas, si seuls les grands-parents paternels du défunt sont vivants, l'héritage sera divisé en parts égales entre eux deux.
    • En revanche, s'il y a des ascendants de lignes différentes, mais de degré égal, la moitié correspondra aux ascendants paternels et l'autre moitié aux ascendants maternels (article 940). A titre d'exemple, si dans ce cas les grands-parents paternels du défunt et aussi sa grand-mère maternelle sont vivants, 50% de l'héritage correspondra aux grands-parents paternels et 50% à la grand-mère maternelle.
  • vérifier
    Enfin, dans cette section, il faut également préciser que, si les ascendants concourent à la succession du défunt avec le conjoint veuf, ce dernier a droit à l'usufruit de la moitié de la succession (article 837).
    • En ce qui concerne les particularités de la succession du conjoint, il suffit de préciser, comme il a été dit, qu'à défaut d'ascendants et de descendants, s'il y en a, le conjoint survivant succède à tous les biens du défunt (article 944), mais avec la réserve qu'il n'en est pas ainsi lorsqu'ils sont séparés de droit ou de fait (article 945).
    • En ce qui concerne la succession des collatéraux, il faut préciser qu'à partir du principe général selon lequel les frères et sœurs et les enfants des frères et sœurs (c'est-à-dire les neveux et nièces) succèdent de préférence aux autres collatéraux (article 946), on peut identifier les situations suivantes :
  • vérifier
    Lorsqu'il n'y a que des frères et sœurs du défunt :
    • Sur cette base, il faut tout d'abord préciser que, s'il n'y a que des frères et sœurs, et qu'ils sont tous de double filiation (c'est-à-dire du même père et de la même mère), ils hériteront à parts égales (article 947).
    • Toutefois, s'il existe également des frères et sœurs uniques, dont certains sont de double filiation (c'est-à-dire de même père et de même mère) avec d'autres demi-frères et sœurs (c'est-à-dire n'ayant qu'un seul père ou une seule mère communs), les premiers ont droit à une part double des seconds (article 949).
    • En revanche, s'il n'y a que des frères et sœurs, et que tous sont demi-frères ou demi-sœurs, ils héritent tous à parts égales (article 950).
  • vérifier
    Lorsqu'il y a des frères et sœurs du défunt et des enfants d'un autre frère ou d'une autre sœur prédécédé(e) (c'est-à-dire des neveux et nièces du défunt) : Dans ce cas, conformément à l'article 948 du Code civil déjà cité, combiné au droit de représentation contenu dans l'article 927, il sera admis que lorsque des frères du défunt concourent avec des neveux du défunt, enfants de frères prédécédés de double lien, les premiers héritent par tête et les seconds par lignée. À titre d'exemple, si une personne décède en laissant en vie un seul frère et deux enfants d'un autre frère déjà décédé (c'est-à-dire deux neveux), le frère aura droit à 50 % de l'héritage et chacun des neveux à 25 %.
  • .
  • vérifier
    S'il n'y a ni frères et sœurs ni enfants de frères et sœurs : dans ce cas, les autres parents en ligne collatérale jusqu'au quatrième degré, au-delà duquel le droit d'hériter ab intestat ne s'étend pas, succèdent à la succession du défunt. En guise de clarification pour le calcul des degrés de parenté :
    • Les frères et sœurs du défunt sont des collatéraux de 2ème degré ;
    • Les neveux et nièces du défunt sont des collatéraux de 3ème degré ;
    • Les oncles et tantes du défunt sont des collatéraux de 3e degré ;
    • Les cousins du défunt sont des collatéraux de 4ème degré ;
    • Les neveux et nièces germains (c'est-à-dire les enfants d'un cousin germain) sont des collatéraux au 5e degré.
    • Enfin, en l'absence de tous les parents indiqués ci-dessus (descendants, ascendants, conjoint et parents collatéraux jusqu'au quatrième degré), l'héritage en question correspond à l'État (article 956), qui liquide la succession et verse le montant qui en résulte au Trésor, à moins que le Conseil des ministres ne décide de leur donner totalement ou partiellement une autre application, en raison de la nature des biens hérités.
  • vérifier
    Dans tous les cas, les deux tiers de la valeur du patrimoine relique seront destinés à des fins d'intérêt social, en plus de l'allocation fiscale faite à ces fins dans le budget général de l'État.
  • vérifier
    En guise de conclusion sur cet aspect, il est également nécessaire de préciser que l'État acceptera toujours les héritages au profit de l'inventaire (article 957) et que pour que l'État puisse entrer en possession de ces biens et droits hérités, il doit procéder à la déclaration administrative d'héritier (article 958), procédure réglementée à l'article 20 de la loi 33/2003, du 3 novembre, sur le patrimoine des administrations publiques.

  • Qu'est-ce que le droit de représentation ?

    Le droit de représentation est un droit successoral régi par les articles 924 à 929 du Code civil, en vertu duquel les proches d'une personne décédée se voient reconnaître le droit de prendre sa place dans tous les droits qu'elle aurait eus si elle avait vécu ou si elle avait pu hériter.

    "Ainsi, à titre d'exemple, dans un cas de succession ab intestat où une personne décède avec un seul enfant vivant et deux petits-enfants (ces derniers étant les enfants d'un deuxième enfant décédé précédemment), les deux petits-enfants acquerront les droits de succession de leur grand-père au nom de leur père décédé".

    Les points les plus saillants de ce droit de représentation sont les suivants :

    • Le droit de représentation existe toujours en ligne descendante (c'est-à-dire des parents aux enfants, petits-enfants, etc.) mais jamais en ligne ascendante. En ce qui concerne la ligne collatérale, elle ne s'applique qu'aux enfants des frères et sœurs (question déjà détaillée dans la section précédente).
    • Dans tous les cas de succession par représentation, le partage de l'héritage se fait par lignage, de sorte que le(s) représentant(s) n'hérite(nt) pas plus que ce que leur mandant hériterait, s'il était vivant (en suivant l'exemple ci-dessus, cela signifie que le fils du défunt hériterait de 50% de l'héritage et les deux petits-enfants des 50% restants à partager entre eux).
    • D'autre part, il convient également de noter que le droit de représentation d'une personne n'est pas perdu parce qu'elle renonce à son héritage (c'est-à-dire qu'une personne pourrait, par exemple, renoncer à l'héritage de son père et concourir ensuite pour l'héritage de son grand-père en vertu du droit de représentation).
    • Enfin, le code civil établit dans ce domaine qu'une personne vivante ne peut être représentée qu'en cas de déshéritement ou d'incapacité (de sorte que, par exemple, les enfants de personnes déshéritées ou incapables peuvent participer aux héritages de leurs grands-parents par droit de représentation, même si leurs parents sont encore vivants).

    Que dois-je faire si je pense avoir le droit d'hériter d'un parent décédé sans testament ?

    Le plus important est d'exclure effectivement que le défunt n'ait pas eu de testament ou, s'il en a eu un, que celui-ci ne soit pas applicable. Pour ce faire, il sera nécessaire :

    1. Tout d'abord, obtenez le certificat de décès du défunt. Pour obtenir le certificat de décès d'un parent décédé, il faut tenir compte des éléments suivants :
      • Le décès doit toujours être enregistré au préalable dans le registre d'état civil de la commune où le décès a lieu. L'enregistrement du décès doit être effectué dans les 24 heures suivant le décès et toujours avant l'enterrement. Afin d'enregistrer le décès, il faut fournir le certificat médical de décès.
      • Il peut être demandé en personne, par courrier ordinaire ou en ligne sans certificat numérique (dans ce dernier cas, à condition que le registre civil correspondant dispose des données numérisées). L'application est gratuite. S'il s'agit d'un besoin urgent, il faut l'indiquer au moment de la demande et il sera livré dans les 24 heures.
      • Tout citoyen qui le demande et qui y a intérêt peut en faire la demande, sauf les exceptions prévues par la loi qui empêchent sa diffusion sans autorisation spéciale. Pour la demander, il faut indiquer le nom et le prénom du défunt, la date et le lieu du décès.
    2. Deuxièmement, une fois que le certificat de décès du défunt a été obtenu. Le certificat correspondant doit être demandé au registre des dernières volontés, afin de vérifier si le défunt avait ou non un testament. Pour obtenir ce certificat, vous pouvez :
      • Faire la demande directement (en personne ou par courrier ordinaire à l'un des bureaux de gestion territoriale du ministère de la Justice), en remplissant un formulaire (formulaire 790), en laissant s'écouler 15 jours ouvrables à partir de la date du décès, en fournissant l'acte de décès littéral ou une copie notariée de celui-ci et, enfin, en prouvant le paiement de la taxe correspondante (3,74 euros).
      • La demande peut être faite auprès de n'importe quel notaire en laissant s'écouler 15 jours ouvrables à compter de la date du décès, en fournissant le certificat de décès littéral et la carte d'identité nationale du demandeur.

      Dans les deux cas, en raison de l'augmentation de la demande de délivrance de certificats de dernières volontés, le temps d'attente moyen pour les obtenir est d'environ un mois.

    3. Troisièmement, une fois le certificat obtenu auprès du registre des dernières volontés, il y a toujours deux possibilités:
      • Si un ou plusieurs testaments figurent sur le certificat, il faut demander la copie du testament le plus récent. En effet, le dernier testament invalide toujours le précédent. Une copie doit être demandée en personne au notaire qui détient le dernier testament. Une fois le certificat de décès, le certificat de dernières volontés et la copie du testament obtenus, la prochaine étape logique consistera à exécuter les ordres imposés par le défunt dans son testament (par exemple, que la personne désignée comme héritier dans ledit testament, procède à l'inventaire, accepte et distribue, le cas échéant, l'héritage du défunt chez le notaire).
      • Si aucun testament n'apparaît sur le certificat. Il faut ensuite choisir un notaire et lui demander, conformément à la législation applicable, de déclarer officiellement qui sont les héritiers du défunt. Cette déclaration formelle, qui doit nécessairement être faite par un notaire, est appelée : "Acta de Declaración de Herederos Intestados" (dont l'étude détaillée et pratique sera abordée plus loin).

    Qui peut demander l'acte notarié de déclaration de succession ab intestat ?

    Conformément à l'article 54.2 de la loi du 28 mai 1862, loi organique sur les notaires (formulation donnée par la onzième disposition finale de la loi 15/2015, du 2 juillet, sur la juridiction volontaire), la déclaration des héritiers ab intestat peut être demandée par les personnes qui y ont un intérêt légitime de l'avis du notaire.

    Il n'est pas nécessaire que le demandeur soit l'héritier du défunt; un intérêt légitime suffit, que le notaire doit évaluer dans chaque cas. Par exemple, il y a un intérêt pour le fils qui veut être déclaré héritier de son père, mais aussi pour le petit-fils qui a besoin de déclarer son père décédé héritier afin de pouvoir accepter l'héritage de son grand-père.

    Cependant, lorsque l'un des intéressés est un mineur ou une personne dont la capacité est judiciairement modifiée et qui n'a pas de représentant légal, le notaire communiquera cette circonstance au procureur de la République afin qu'il puisse initier la nomination d'un tuteur légal (article 55.1.3).


    Y a-t-ilun délai pour traiter l'acte de déclaration de succession ab intestat ?

    Il n'y a pas de délai ni pour initier la déclaration des héritiers ni pour le partage de l'héritage. En revanche, il existe une obligation fiscale de payer les droits de succession et de donation dans les six mois suivant le décès d'une personne.


    Quel notaire est compétent pour traiter l'acte de déclaration de succession ab intestat ?

    En ce qui concerne la compétence territoriale du notaire pour demander cet acte, l'article 55.1 précité de la loi sur le notariat stipule que les actes notariés de cette nature ne peuvent être autorisés que par un notaire compétent, au choix du demandeur, parmi tous ceux indiqués ci-dessous :

    • Le notaire du lieu où le défunt avait son dernier domicile ou sa résidence habituelle.
    • Le notaire du lieu où se trouve la plus grande partie du patrimoine de la personne décédée.
    • Le notaire du lieu où le défunt est décédé.
    • Le notaire compétent d'un district contigu aux districts susmentionnés.
    • Et, en l'absence de tous, devant le notaire du domicile du demandeur.

    La législation notariale actuelle laisse donc une grande marge de manœuvre à la partie intéressée pour choisir le notaire de son choix pour effectuer cette procédure.


    Comment demander et initier une déclaration de succession ab intestat ?

    Pour demander la déclaration d'héritiers ab intestat, l'intéressé doit simplement s'adresser à l'office notarial et demander un rendez-vous à cet effet, au jour et à l'heure qui lui conviennent le mieux.

    Les documents suivants doivent également être fournis afin de demander et d'initier la déclaration de succession ab intestat :

    • Carte d'identité nationale en cours de validité de la personne qui demande l'acte (il suffit d'une seule personne pour réaliser l'acte, bien que pour l'acceptation de l'héritage tous les héritiers déclarés devront signer).
    • Acte de décès du défunt, attestant de son décès.
    • Certificat de dernière volonté attestant de l'inexistence d'un testament ou, le cas échéant, copie du testament dont le contenu ne peut être applicable (par exemple, parce que toutes les personnes qui y étaient désignées comme héritiers sont décédées).
    • Acte de naissance intégral du défunt délivré par le registre civil correspondant, pour accréditer son état civil et la loi applicable à sa succession.
    • Le certificat de mariage intégral du défunt s'il était marié (car il permet de vérifier s'il y a eu ou non un divorce ou une séparation légale).
    • DNI ou Certificat de recensement du défunt délivré par la mairie correspondante, pour accréditer la dernière adresse du défunt.
    • Le livret de famille du défunt ou les actes de naissance littéraux des enfants prouvant la parenté et leur qualité d'intéressés à la succession du défunt.

    Enfin, en plus de fournir les documents ci-dessus, il sera nécessaire pour le demandeur ou le requérant de l'acte :

  • vérifier
    Se rendre chez le notaire accompagné de deux témoins majeurs qui connaissent la famille (il peut s'agir de voisins, d'amis ou de parents, pour autant que ces derniers n'aient pas d'intérêt direct dans la déclaration).
  • vérifier
    Fournir les données d'identification (une photocopie de la carte d'identité nationale suffit) des personnes à déclarer comme héritiers.

  • Combien de temps faut-il pour traiter une déclaration de succession ab intestat ?

    En réalité, la durée de la procédure dépendra principalement du temps nécessaire à la partie intéressée ou au demandeur pour obtenir les documents nécessaires. Afin d'entamer la procédure, il est essentiel de fournir tous les documents détaillés dans la question précédente.

    Une fois l'acte initié, pour pouvoir le clôturer et délivrer la copie correspondante , il faut attendre 20 jours ouvrables à partir de la communication de l'acte par le notaire ordonnateur au Décanat du Collège des notaires auquel il appartient. Cette période est reconnue dans les règlements notariaux afin qu'elle puisse être contrôlée :

    • si les faits de la déclaration sont exacts,
    • s'il n'y a pas d'autre partie à la déclaration dont l'existence a été omise,
    • si une déclaration précédente a déjà été traitée.

    Pendant cette période, le notaire ne peut délivrer aucune copie de l'acte. Lorsque ce délai est écoulé sans qu'aucune incidence ni aucun acte probatoire supplémentaire n'ait été accompli, le notaire, sans qu'il soit nécessaire de faire comparaître à nouveau les requérants ou les témoins, consigne dans un document séparé son jugement définitif quant à savoir si les faits sur lesquels se fonde sa déclaration d'héritier sont suffisamment établis par la notoriété.


    Combien coûte l'émission d'une déclaration de succession ab intestat ?

    Il n'y a pas de prix fixe pour une déclaration de succession ab intestat. Afin de calculer le coût exact, plusieurs facteurs doivent être pris en compte :

    • Un montant minimum fixe typique des actes notariés sans montant (€ 30,05).
    • Un montant variable en fonction de la durée de l'acte et du nombre de documents joints comme pièces justificatives (acte de décès, certificat de dernière volonté, etc.).
    • Les frais de déplacement du notaire s'ils sont exceptionnellement nécessaires (18 € par heure).
    • Les suppléments correspondant à ce type d'acte, tels que : le papier timbré utilisé (0,15 € par page) et les avis ou annonces éventuels.
    • Enfin, il ne faut pas oublier que la prestation d'un service (même s'il s'agit d'un service public) est soumise à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA de 21 %).

    Afin d'avoir un coût total approximatif basé sur les facteurs qui viennent d'être expliqués. En supposant que la longueur du document est d'environ 15 pages (notre modèle type comprenant les documents annexes habituels), qu'une copie certifiée conforme est délivrée et que le notaire ne doit pas se déplacer pour la signer, la déclaration de succession ab intestat coûte 190 euros (TVA comprise).


    Où puis-je trouver les règlements actuels et valides en la matière ?

    Pour se référer à la réglementation en vigueur, il faut distinguer 3 grands blocs :

    1. En ce qui concerne la succession ab intestat. Il est important de préciser que, outre la réglementation générale de notre Code civil analysée dans ce billet (articles 930 à 958 respectivement), il existe des législations civiles spéciales ou forales (par exemple, en Catalogne, aux Baléares, en Aragon, en Navarre, au Pays basque et en Galice) avec leurs particularités.
      Pour connaître les différences notables entre la réglementation de l'État et celle de certaines Communautés autonomes, téléchargez le document :" La succession ab intestat en Catalogne et ses particularités".
    2. En ce qui concerne l'acte notarié de déclaration des héritiers ab intestat. La base juridique du traitement notarial de cet acte était l'article 979 de la loi de procédure civile de 1881, qui ne permettait de faire la déclaration notariée qu'à l'égard des descendants, des ascendants ou du conjoint du défunt, et dans tout autre cas, le tribunal devait être saisi. Ceci a été développé dans le § 209a du Règlement notarial. Avec la nouvelle loi sur la juridiction volontaire, il est entendu que cette réglementation a été abrogée et que les nouveaux articles 54 et 55 de la loi sur le notariat sont désormais applicables. La principale nouveauté de ces articles est qu'ils permettent également aux notaires de demander et de traiter notarialement la déclaration d'héritiers ab intestat dans le cas de parents collatéraux et de personnes unies par une relation d'affectivité analogue à celle des époux.
    3. En ce qui concerne le coût financier de l'acte ab intestat. Tous les notaires devraient facturer le même montant pour ce service. Les frais de notaire sont fixés par le décret royal 1426/1989, qui est applicable à tous les notaires exerçant en Espagne, sans distinction entre les territoires dans ce cas.

    Conclusion finale :

    Pour conclure mon article, je vais utiliser la magnifique explication donnée sur le sujet par un prestigieux collègue, José Carmelo Llopis, qui, à mon avis, définit très justement l'acte de déclaration d'héritiers ab intestato comme suit :

    "l'acte notarié qui permet, par application du droit civil pertinent, de déterminer qui sont les héritiers d'une personne et dans quelle proportion, en l'absence de testament".

    José Carmelo Llopis lui-même encourage ou conseille l'utilité de rédiger un testament et d'éviter ainsi la succession ab intestat pour les 3 raisons suivantes :

    Jesús Benavides Lima
    Jesús Benavides Lima
    Notaire de Barcelone

    Will

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