
Pacte successoral : désignation des successeurs et répartition des biens et des droits de son vivant.
Traditionnellement, lorsque la plupart des gens réfléchissent à la manière d'organiser leur succession(du point de vue du défunt) ou de devenir héritiers ou, le cas échéant, légataires(du point de vue des bénéficiaires de l'héritage), ils se tournent quasi instinctivement vers la figure du testament ou, alternativement, en l'absence de testament, vers la déclaration des héritiers ab intestat.
Cette conception générale de la majorité des citoyens est corroborée par les dispositions générales de l'article 658 du code civil, en vertu duquel la succession est déterminée par la volonté de l'homme exprimée dans un testament (ce que l'on appelle la succession testamentaire) et, en l'absence de testament, par une disposition de la loi (ce que l'on appelle la succession ab intestat). Ainsi, lorsqu'une personne décède, pour déterminer la manière dont son héritage doit être distribué, seul le testament qu'elle a pu rédiger ou, à défaut, les règles légales établies pour les successions ab intestat peuvent être utilisées pour déterminer, au moyen de l'acte correspondant de déclaration d'héritiers ab intestat, quelles personnes seront les héritiers du défunt.
En outre, le Code civil lui-même renforce le caractère exhaustif de l'article 658 précité, par les dispositions d'un autre article (1.271-2), qui établit qu '"il ne peut être conclu d'autres contrats sur la succession future ayant pour objet de réaliser entre personnes vivantes la division d'une succession et d'autres dispositions de partage". Ainsi, en vertu du droit civil ordinaire, il n'est pas permis de conclure des contrats ayant pour objet l'héritage, de sorte qu'il n'est pas possible de conclure des opérations commerciales impliquant la disposition ou le commerce des droits successoraux d'une personne.
Toutefois, cette interdiction générique est assortie de réserves:
- Pour certaines exceptions spécifiques qui se trouvent dans le code civil lui-même, comme les articles 826, 827 et 1.341, au contenu desquels je me réfère.
- Par certains systèmes juridiques foraux, puisque le droit civil de certaines communautés autonomes permet la conclusion de contrats ayant pour objet les droits successoraux d'une ou même de plusieurs personnes, qui seront connus sous le nom de pactes successoraux.
L'un de ces droits civils foraux qui permet l'existence de pactes successoraux est sans aucun doute le droit civil catalan qui, dans son article 411-3 du Code civil de Catalogne, établit que les fondements de la vocation successorale sont l'héritage (ou pacte successoral d'institution d'héritier), le testament et ce qui est établi par la loi. C'est pourquoi je vais maintenant essayer d'expliquer les principales caractéristiques de cette institution : Étant donné l'emplacement de mon étude notariale, je me concentrerai principalement sur la réglementation du droit civil de Catalogne, dont la réglementation spécifique se trouve dans le titre III du livre IV des successions du Code civil de Catalogne, articles 431-1 à 432-5.
Qu'est-ce qu'un pacte de succession ?
Il s'agit d'un véhicule idéal pour organiser la transmission du patrimoine familial, car il permet d'organiser la succession future au moyen d'un contrat dans lequel les parties peuvent désigner un héritier et également procéder à des attributions particulières d'héritage. En résumé, par le biais du pacte successoral, une personne organise sa succession en désignant un (ou plusieurs) héritier(s) ou en faisant une attribution particulière en faveur de quelqu'un (par exemple, un legs) ; et une autre personne (ou plusieurs) accepte la disposition faite en sa faveur.
La première chose à noter est que, contrairement au testament, le pacte successoral concerne 2 personnes ou plus, et chacune des personnes concernées, qui sont d'accord, peut concourir en tant que disposants ou concédants, en tant qu'acceptants, ou dans les deux conditions.
Par rapport au testament, l'institution du pacte successoral présente des avantages indiscutables si l'on veut s'assurer la tranquillité d'esprit que la volonté du défunt sera connue de tous les concédants jusqu'au dernier jour. Les surprises sont donc exclues une fois le décès survenu, au moment de l'ouverture du testament.
A quoi sert un pacte de succession ?
Par le biais d'un pacte successoral, deux ou plusieurs personnes peuvent conclure un contrat pour la succession des deux ou de l'une d'entre elles, en ayant la possibilité de désigner dans ce contrat des héritiers ou d'accorder des attributions particulières en faveur des personnes qu'elles souhaitent (similaires aux legs), en vertu desquelles le bénéficiaire de cette attribution se verra attribuer la propriété d'un bien ou d'un droit spécifique de ceux de la succession du futur défunt.
En résumé, ce contrat permet à deux ou plusieurs personnes d'organiser leur succession sans avoir à recourir à l'institution d'un testament ou à l'éviter, ce qui conduit aux règles de la succession ab intestat, déterminant quelles personnes et de quelle manière deviendront propriétaires de leur patrimoine (c'est-à-dire de tous leurs biens, droits et obligations) après leur décès.
Dans la pratique, c'est la figure du pacte de succession qui est principalement utilisée :
- Accorder une sorte de testament commun entre les époux(par le biais d'une succession mutuelle et préventive).
- Organiser la succession des entreprises familiales, étant donné que la succession des propriétaires de l'entreprise peut être convenue globalement et conjointement entre tous les membres de la famille propriétaire de l'activité économique, en déterminant la propriété des actions ou des actifs productifs de l'entreprise, voire en imposant des charges ou des obligations aux héritiers(comme, par exemple, déterminer quel membre de la famille doit gérer l'entreprise, exiger l'indivisibilité ou la cession de l'entreprise, garantir un certain niveau de revenus aux proches de l'associé prédécédé, etc.)
- Répartir conjointement les richesses dans les familles nombreuses à forte capacité économique.
Il est important de tenir compte du fait que, dans ces pactes successoraux, des conditions peuvent être établies en faveur des constituants, même réciproquement, ou en faveur de tiers (article 431-1.2 du Code civil catalan).
Qui peut accorder un pacte successoral ?
Il ne fait aucun doute que le premier point nécessaire à la conclusion d'un pacte successoral est que toutes les parties au pacte doivent être des citoyens catalans, car il s'agit logiquement d'une condition essentielle pour que les dispositions de la législation de la communauté autonome en la matière leur soient applicables.
Cela dit, conformément à l'article 431-2 du Code civil de Catalogne, un pacte successoral ne peut être conclu qu'avec les personnes suivantes :
- Avec le conjoint ou le futur conjoint
- Avec la personne avec laquelle vous vivez dans un partenariat stable.
- Avec des parents en ligne directe sans limitation de degré, ou en ligne collatérale jusqu'au quatrième degré, dans les deux cas par consanguinité et par affinité.
- Avec les parents par le sang en ligne directe ou collatérale, jusqu'au deuxième degré, de l'autre conjoint ou cohabitant.
Ainsi, comme on peut le constater, un pacte successoral ne peut être conclu que par des personnes qui ont entre elles un lien de parenté au degré requis par la loi susmentionnée.
Cependant, les pactes successoraux peuvent également impliquer des tiers non inclus dans ce cercle familial, puisque conformément à l'article 431-3 du Code civil de Catalogne, dans les pactes successoraux il est possible de faire des héritages ou des attributions particulières de biens ou de droits en faveur de tiers non inclus dans ce cercle familial de possibles constituants, en tenant compte, toutefois, des particularités suivantes :
- Premièrement, ces tiers en faveur desquels l'héritage ou l'attribution particulière a été faite n'acquièrent aucun droit jusqu'au moment du décès du défunt.
- Deuxièmement, les dispositions en faveur de tiers deviennent sans effet si le bénéficiaire décède avant le défunt, sauf si le pacte successoral en dispose autrement.
Quelle est la capacité requise pour pouvoir accorder un pacte successoral ?
Conformément à l'article 431-4 du Code civil de Catalogne, pour pouvoir consentir un pacte successoral, il faut être majeur(ce qui implique d'avoir dix-huit ans, selon l'article 315 du Code civil) et aussi avoir la pleine capacité d'agir, c'est-à-dire être en plein exercice de sa capacité naturelle à comprendre et vouloir ses actes et les conséquences de ceux-ci.
Quel est l'objet du pacte de succession ?
Comme déjà indiqué dans les questions précédentes, le pacte successoral permet à deux ou plusieurs personnes de disposer de leur succession au décès de l'une d'entre elles, en instituant un ou plusieurs héritiers et en procédant à des attributions à titre particulier.
Dans le même sens, l'article 431-5 du Code civil de Catalogne établit que dans le pacte successoral la succession peut être ordonnée avec la même amplitude que le testament, de sorte que les constituants peuvent faire des héritages particuliers et des attributions, même d'usufruit universel. De même :
- Les dispositions prises dans la convention, que ce soit en faveur des constituants ou des tiers, peuvent être assorties de conditions, de substitutions, de fiducies ou de réversions.
- Des exécuteurs, des administrateurs et des comptables peuvent également être désignés pour répartir l'héritage entre les héritiers désignés.
Pour sa part, l'article 431-6 du Code civil de Catalogne, comme déjà mentionné, permet d'imposer des charges aux parties favorisées, qui doivent être expressément indiquées dans le pacte, ainsi que d'exprimer dans le pacte successoral le but à atteindre avec la subvention, si celle-ci a un caractère déterminant.
À titre d'illustration, la disposition précitée établit ensuite que les charges peuvent consister, entre autres, par exemple, dans les soins et l'attention de l'un des concédants ou de tiers, et le but, également entre autres, dans le maintien et la continuité d'une entreprise familiale ou dans la transmission indivise d'un établissement professionnel.
Quelles sont les principales caractéristiques des héritages réalisés dans un pacte successoral ?
Comme il a été indiqué, à travers le pacte successoral il est possible, comme question la plus pertinente, de faire des héritages, en vertu desquels la personne ou les personnes instituées se voient conférer la qualité de successeurs universels, avec un caractère irrévocable, et la qualité d'héritier conférée dans l'héritage est inaliénable et insaisissable (article 431-18 du Code Civil de Catalogne). Ainsi, par le biais de l'héritage constitué dans un pacte successoral, les constituants de celui-ci peuvent désigner leurs héritiers de la même manière qu'ils le feraient dans un testament.
En outre, les héritages peuvent présenter les typologies spécifiques suivantes qui les différencient :
- Les héritages peuvent être simples lorsque seule la personne instituée se voit attribuer la qualité d'héritier(ce qui n'empêche pas la donation actuelle de biens spécifiques en sa faveur), tandis qu'ils seront cumulatifs lorsque, en plus de conférer la qualité d'héritier, tous les biens actuels de l'héritier sont attribués à la personne instituée (article 431-19 du Code civil de Catalogne), En pratique, cela ouvre la porte à la possibilité que, par le biais d'un pacte successoral, une personne puisse transférer tous les biens qu'elle possède actuellement, sans que ce transfert soit reporté au moment du décès, ce qui aura ses conséquences fiscales, comme cela sera expliqué ci-dessous.
- De même, comme nous l'avons déjà signalé dans d'autres sections, l'héritage sera considéré comme mutuel (article 431-20 du Code civil de Catalogne) s'il contient une institution réciproque des héritiers entre les constituants en faveur de celui qui survit(largement utilisée dans la pratique entre époux). De même, dans ce type d'héritage mutuel, il peut être convenu qu'au décès du survivant (c'est-à-dire au décès du dernier des concédants ayant signé l'accord), tous les biens hérités seront transmis à une autre personne(dans l'exemple du mariage, en pratique, lorsque les deux parties décèdent, elles désignent généralement leurs enfants comme héritiers).
- En outre, l'héritage peut également être convenu à titre préventif, ce qui signifie qu'il peut être révoqué unilatéralement par le biais d'un testament ou d'un pacte successoral ultérieur (article 431-21 du code civil de Catalogne).
Compte tenu des principales variantes que peuvent présenter les héritages réalisés dans le cadre d'un pacte successoral, il convient de poursuivre l'analyse de ce chiffre et des autres particularités qu'il présente :
Quelles sont les conditions formelles d'un pacte de succession ?
Conformément à l'article 431-7 du Code civil de Catalogne, pour que les pactes successoraux soient valables, ils doivent être exécutés dans un acte public. Par conséquent, pour réaliser un pacte successoral, il sera nécessaire de s'adresser à un notaire pour réaliser l'acte correspondant, qui devra respecter les conditions légales établies par la loi catalane et la réglementation notariale, ainsi qu'inclure toutes les stipulations et accords que les constituants souhaitent inclure.
Le pacte successoral est-il soumis à la publicité ?
En ce qui concerne la publicité des pactes successoraux, il faut se référer à l'article 431-8 du code civil de Catalogne, qui établit que ceux-ci doivent être inscrits au registre des actes de dernière volonté, dans la forme, le délai et l'étendue établis par la réglementation qui le régit (Reglamento de la organización y régimen del Notariado).
A cette fin, le notaire qui autorise l'acte en vertu duquel le pacte successoral est constitué doit lui-même procéder à la notification correspondante.
En outre, l'existence de pactes successoraux peut bénéficier de la publicité suivante dans le registre :
- Les héritages et attributions particulières ordonnés dans les pactes successoraux peuvent être inscrits au registre foncier, du vivant du constituant, au moyen d'une note en marge de l'inscription de l'immeuble en question.
- Si les héritages ou pouvoirs particuliers comprennent ou concernent des actions nominatives ou des parts sociales, ils peuvent être inscrits du vivant du constituant dans les mentions respectives du registre des actions nominatives ou du registre des actionnaires.
- Enfin, si le pacte successoral a pour objet le maintien et la continuité d'une entreprise familiale, l'existence du pacte peut être inscrite au registre du commerce dans la mesure et selon les modalités établies par la loi pour la publication des protocoles familiaux, sans préjudice de l'inscription également des clauses statutaires qui s'y réfèrent.
Un pacte successoral est-il modifiable ou révocable ?
L'un des points qui différencie sans aucun doute le pacte successoral du testament est la possibilité de le modifier. En effet, contrairement au testament, où le testateur peut le modifier ou le révoquer unilatéralement à tout moment, le pacte successoral ne peut être modifié que par l'accord de tous les constituants.
Ceci est clairement et exhaustivement établi dans l'article 431-12 du Code civil de Catalogne, qui établit que le pacte successoral et les dispositions qu'il contient peuvent être modifiés et résolus par accord des constituants formalisé dans un acte public.
Cela dit, comme des questions particulières s'appliquent à sa modification, il est nécessaire de préciser davantage :
En dépit de la règle générale énoncée ci-dessus, il existe un certain nombre de circonstances (voir l'article 431-14 du Code civil de Catalogne) dans lesquelles la révocation unilatérale par l'un ou l'autre des constituants est possible. Ces circonstances sont les suivantes :
- Lorsqu'il existe une cause expressément convenue par les concédants qui le permet.
- Pour une violation des charges imposées au bénéficiaire du pacte.
- En raison de l'impossibilité de réaliser l'objet du pacte ou de l'une de ses dispositions(par exemple, lorsque le pacte successoral avait pour objet de régler la succession d'une entreprise familiale et que celle-ci a déjà disparu en raison de la cessation de son activité).
- En raison du fait qu'il y a eu un changement substantiel, imprévisible et imprévisible des circonstances qui ont donné lieu à sa fondation.
- De même, conformément à l'article 431-13 du Code civil de Catalogne, il permet la révocation unilatérale du pacte successoral lorsque survient l'une des causes d'indignité de la succession(voir à cet égard les causes spécifiques exprimées à l'article 412-3 du Code civil de Catalogne, parmi lesquelles se distinguent, par exemple, l'attentat à la vie du défunt, les blessures graves ou les délits contre l'intégrité morale du défunt, entre autres).
En ce qui concerne la manière dont le pouvoir de révocation unilatérale doit être exercé, il est nécessaire d'indiquer que, conformément à l'article 431-15 du Code civil de Catalogne, cette révocation doit être exprimée dans un acte public et notifiée aux autres parties à l'accord, Les personnes concernées par la révocation peuvent s'y opposer dans la même forme authentique(c'est-à-dire en signant l'acte public correspondant) dans un délai d'un mois à compter de la réception de la notification(ou, si cette notification ne peut être faite, par voie judiciaire dans un délai d'un an à compter de la révocation). En l'absence d'une telle objection, l'accord ou la disposition sera nul et non avenu.
Enfin, en ce qui concerne les crises conjugales ou de cohabitation (article 431-17 du Code civil de Catalogne), il est nécessaire de préciser que la nullité du mariage, la séparation conjugale et le divorce, ou l'extinction d'un partenariat stable, de l'un des constituants n'altère pas l'efficacité des pactes successoraux, sauf convention contraire dans l'acte de constitution dudit pacte.
Quelles sont les causes de nullité d'un pacte successoral ?
En ce qui concerne la nullité des pactes successoraux, régie par les articles 431-9 à 431-11, il convient de noter que les causes de nullité peuvent être différenciées :
En ce qui concerne le délai d'exercice de l'action en nullité, il est nécessaire d'indiquer qu'avant l'ouverture de la succession convenue dans le pacte successoral, seules les parties au pacte pourront l'exercer, alors que par la suite, c'est-à-dire une fois que la personne en question est décédée et que sa succession a été ouverte, toutes les personnes qui peuvent bénéficier de la déclaration de nullité pourront exercer l'action judiciaire en nullité, avec un délai de 4 ans à compter du décès du défunt.
En tout état de cause, il faut garder à l'esprit que la nullité d'une disposition convenue n'entraîne pas la nullité des autres dispositions prises par le même concédant ou par les autres, sauf si les dispositions sont cofinancées ou s'il ressort clairement du contexte de la convention que la disposition n'aurait pas été prise sans la disposition déclarée nulle.
Comment est taxé un pacte successoral ?
La constitution d'un pacte successoral et la désignation subséquente d'un héritage ou d'une attribution particulière génèrent une acquisition de biens au profit de la personne désignée, qui peut se matérialiser du vivant du constituant ou à son décès, comme nous l'avons déjà vu à travers les différentes questions relatives à cette institution. Sur le plan fiscal, dans les deux cas, cette acquisition de biens sera considérée comme une acquisition à titre gratuit mortis causa, ce qui déterminera si elle est soumise à l'impôt sur les successions et les donations. Ceci est établi par l'article 3 de la loi réglementant cet impôt (loi 29/1987 du 18 décembre 1987), qui stipule que l'acquisition de biens et de droits par héritage, legs ou tout autre titre de succession constitue un fait générateur d'impôt, ainsi que par l'interprétation de cette réglementation par la Direction générale des impôts en la matière (Voir consultation contraignante V1521-14 du 10 juin 2014).
En ce qui concerne l'impôt sur le revenu des personnes physiques, l'article 33.3 b) de la loi 35/2006 s'applique aux transferts dérivés de pactes successoraux en ce qui concerne la plus-value ou la moins-value obtenue à la suite de ce transfert.
Article qui détermine qu'il n'y a pas de gain ou de perte en capital dans les transferts mortis causa. Comme les pactes successoraux sont des transferts mortis causa, la plus-value ou la moins-value qui se produit chez le cédant, à la suite du transfert, n'est pas imposable.
En raison de la complexité de la question, comme toujours en matière fiscale, je me permets de renvoyer dans cette question au magnifique article publié à ce sujet par l'avocat Alejandro Ebrat (cliquez ici).
Comment puis-je accorder un pacte successoral ?
Afin d'exécuter un acte de convention de succession, il faudra simplement contacter le bureau du notaire et prendre rendez-vous au jour et à l'heure qui conviennent aux concédants.
Au jour et à l'heure convenus, les cédants doivent simplement se présenter chez le notaire avec les documents nécessaires suivants :
- Carte d'identité nationale en vigueur des concédants.
- Les titres de propriété des biens ou des droits auxquels le pacte successoral doit se référer (par exemple, les actes de propriété de biens immobiliers, les actes de constitution de sociétés, les actes de vente et d'achat d'actions, etc.)
- Documentation accréditant le lien de parenté des concédants (livret de famille, actes de naissance/mariage littéraux délivrés par le registre civil correspondant, etc.)
- Indication des noms, prénoms et carte d'identité nationale des personnes qui doivent être désignées comme héritiers ou en faveur desquelles une attribution doit être faite à titre particulier.
Il sera également nécessaire que les parties intéressées fournissent à l'agent chargé de la rédaction de leur acte le détail de toutes les dispositions et stipulations qu'elles souhaitent inclure dans le pacte successoral.
Quels sont les frais de notaire liés à la conclusion d'un pacte successoral ?
Le pacte de succession n'a pas de prix fixe. Afin de calculer le coût exact, plusieurs facteurs doivent être pris en compte :
- Un montant minimum fixe typique des actes notariés sans montant (€ 30,05).
- Un montant variable en fonction de la longueur du document et du nombre de copies autorisées à délivrer.
- Les frais de déplacement du notaire s'ils sont exceptionnellement nécessaires (18 € par heure).
- Les suppléments correspondants à ce type d'acte, tels que : le papier timbré utilisé (0,15 € par page) et les communications éventuelles aux registres correspondants.
- Enfin, il ne faut pas oublier que la prestation d'un service (même s'il s'agit d'un service public) est soumise à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA de 21%).
Afin d'avoir un coût total approximatif basé sur les facteurs qui viennent d'être expliqués. En supposant que la longueur du document est d'environ 8 pages (notre modèle type), que 2 copies authentiques sont délivrées et que le notaire ne doit pas se déplacer pour signer, le coût total de l'acte de convention de succession serait d'environ 150 euros (TVA comprise).
Conclusion finale :
Il est dommage que le pacte successoral ne soit autorisé que dans certains territoires dotés d'un droit civil propre et qu'il ne soit pas prévu dans le Code civil espagnol, car la réglementation de l'institution du pacte successoral dans le droit catalan fait que nous nous trouvons face à un instrument fabuleusement utile dans de nombreuses situations qui se présentent habituellement dans la vie des personnes(par exemple, dans le cas où l'on cherche à préserver la continuité et l'indivisibilité de l'entreprise ou de l'affaire familiale dans les générations futures, ou dans les cas où l'on souhaite lier les dispositions successorales de plusieurs personnes de telle sorte que l'une d'entre elles ne puisse pas prendre un chemin indépendant à l'insu des autres) ;ou dans les cas où l'on souhaite lier les dispositions successorales de plusieurs personnes de telle sorte que l'une d'entre elles ne puisse prendre une voie indépendante à l'insu des autres).
En résumé, le pacte successoral est un contrat signé devant un notaire, par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de la succession par décès de l'une d'entre elles en instituant un ou plusieurs héritiers ou en attribuant des biens déterminés à titre privé.
Les deux principales différences par rapport au testament sont : 1) que le constituant d'un pacte successoral ne peut pas le révoquer unilatéralement(comme c'est le cas dans un testament), 2) que le constituant d'un pacte successoral ne peut pas disposer librement des biens attribués dans ledit pacte, ce qui implique une plus grande garantie pour la personne qui, conformément aux dispositions du pacte, doit recevoir ces biens au décès du propriétaire de ces biens.
Il présente également des avantages pour le constituant du pacte successoral (le propriétaire des biens) dans la mesure où il est possible d'établir une série de conditions pour l'attribution future des biens, telles que la responsabilité du constituant pour l'entretien et la conservation des biens ou les soins et l'attention du constituant lui-même. En cas de non-respect de ces conditions, le constituant pourrait demander la résiliation du contrat de succession pour non-respect, comme dans tout autre contrat.
Enfin, il faut toujours garder à l'esprit que, sauf convention expresse contraire, l'acquisition du bien aura lieu au moment du décès du constituant, le décès fonctionnant comme une condition suspensive, et le règlement des droits de succession doit avoir lieu à ce moment-là.